La fiscalité au Sénégal : allié ou ennemi des entreprises ?
Le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) et la Banque mondiale à travers l’étude “Paying tax 2017” avait publié à l’approche de la fin d’année 2016, comme chaque année depuis 11 ans maintenant, un état comparatif de la pratique de la fiscalité dans le monde.
Cette étude compare la pression fiscale des entreprises de taille moyenne de 190 pays à travers le monde. Les pays africains y sont bien également analysés, dont le Sénégal.
QUE DÉCOUVRE-T-ON À PROPOS DU SÉNÉGAL ?
A l’échelle africaine, le Sénégal est classée 29ème sur 53 pays avec une pression fiscale ou taux d’imposition supportée par les entreprises sénégalaises évaluée à 45,1%.
Dans d’autres termes, plus de la moitié de la richesse produite par les entreprises au Sénégal est dédiée aux impôts et diverses cotisations obligatoires.
L’angoisse exprimée par les entrepreneur(e)s qui évoluent au Sénégal à propos de la fiscalité et les contributions obligatoires n’est donc pas un mythe mais bien une réalité factuelle.
Néanmoins, rappelons qu’en dépit de cette forte pression fiscale supportée par les entreprises au Sénégal, bon nombre d’entre elles y contribuent de manière honnête et volontaire. Elles sont conscientes de l’effort à fournir pour contribuer à l’essor de l’économie nationale.
Par contre, là où la situation devient délicate, c’est lorsque cette pression fiscale freine ou parfois étouffe le développement du secteur privé. Sans oublier les contraintes et les relations difficiles à appréhender avec l’administration fiscale.
Sur ce dernier point, si nous reconnaissons volontiers que l’administration fiscale a fourni des efforts pour pacifier sa relation avec les entreprises, nous pensons que celle-ci doit encore être améliorée afin qu’une véritable confiance puisse s’instaurer entre l’administration fiscale et ces entreprises créatrices de richesse pour le pays.
Pour conclure, nous pensons que l’Etat du Sénégal doit encourager par les actes ses forces créatrices de valeur, dont l’entreprise est l’émanation par excellence.
Afin de dynamiser le tissu productif et favoriser les créations d’emplois ; nous pensons que la condition préalable serait d’abord de débattre sur la question de la pression fiscale supportée par les entreprises formelles.
Chronique rédigée en partenariat avec le mensuel économique Financial Afrik